Béziers : Mohamed Gabsi avait été condamné par la justice la veille de son décès suite à son interpellation
Les propos du procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland le lendemain du décès de Mohamed Gabsi.
Le 9 avril, le lendemain du décès de Mohamed Gabsi, le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, avait déclaré : "L’homme décédé le 8 avril, né à Béziers, était sans emploi, et père de trois jeunes enfants à la garde de leur mère dont il était séparé. Il était très connu de la police et de la justice. Il avait été condamné à huit reprises depuis 2005, en particulier pour des violences et des vols."
Il ajoutait aussi : "Sa dernière condamnation était très récente puisque le 7 avril 2020, soit la veille de son décès, il avait été présenté au parquet de Béziers à l’issue d’une garde à vue pour avoir volé de l’argent dans les mains d’une personne à la sortie d’un distributeur automatique de billets. Il avait alors été condamné à six mois d’emprisonnement ferme, mais sans mandat de dépôt, dans le cadre d’une comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité, plaider coupable. Il déclarait alors être domicilié chez sa sœur à Béziers."
L’état d’excitation de l’homme interpellé
Le lieu de l’interpellation n’est pas couvert par des caméras de vidéosurveillance. Mais il y a eu de nombreux témoins qui avaient assisté à l’interpellation que les policiers eux-mêmes avaient qualifiée "de difficile". Tous avaient été alertés par les cris dans la rue, tard le soir, pendant le confinement.
Dans ce sens le représentant du parquet avait expliqué, toujours le 9 avril 2020 : "Un témoin a indiqué avoir assisté à une partie de la scène depuis sa fenêtre. Il a confirmé l’état d’excitation de l’homme interpellé et la difficulté des policiers municipaux pour le maîtriser."
Le 15 avril, Raphaël Balland indiquait : "J’ai requis le 11 avril l’ouverture d’une information judiciaire contre X des chefs de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ou de sa mission et non-assistance à personne en péril."
Un magistrat instructeur avait été désigné et l’enquête confiée au SRPJ de Montpellier.



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